Une étude qui met en évidence que le bénévolat peut avoir un impact positif sur la solitude et le bien-être des personnes âgées

Cette étude qui vient d’être publiée dans la célèbre revue Lancet le 25 janvier 2025 est intitulée 

« The effects of volunteering on loneliness among lonely older adults: the HEAL-HOA dual randomised controlled trial ».

Elle examine l’impact du bénévolat social sur la solitude des personnes âgées qui se sentent seules, en particulier pendant la pandémie de COVID-19. L’étude a été menée à Hong Kong.

Objectif : L’étude visait à déterminer si le bénévolat, et en particulier le bénévolat social, peut réduire la solitude chez les personnes âgées, et si ces effets peuvent être maintenus sur le long terme

Participants : L’étude a inclus 375 personnes âgées (50-70 ans) qui se sentaient seules et étaient prêtes à s’engager dans du bénévolat pendant au moins 2 heures par semaine pendant 6 mois. Les participants ont été répartis aléatoirement en 2 groupes : un groupe de bénévoles et un groupe témoin.

Intervention : Les bénévoles ont reçu une formation de 6 semaines pour offrir un soutien psychosocial par téléphone à d’autres personnes âgées isolées. Les interventions proposées étaient basées sur la pleine conscience, l’activation comportementale, ou le soutien amical. Le groupe témoin a participé à un programme de psychoéducation. 

Évaluation : La solitude a été mesurée à l’aide d’échelle pour évaluer la solitude à trois moments : avant la formation (T1), après 6 mois (T2) et après 12 mois (T3). D’autres indicateurs, tels que l’engagement dans le réseau social, le stress perçu, les symptômes de dépression et d’anxiété, la satisfaction de vie et le bien-être psychologique, ont également été évalués.

Le principal résultat est la réduction de la solitude à court terme : Les participants du groupe de bénévoles ont montré une réduction significative de leur solitude à T2 par rapport à T1, par rapport au groupe témoin.  L’effet positif du bénévolat sur la solitude n’a pas été maintenu à T3 pour l’ensemble du groupe de bénévoles. Cependant, les bénévoles qui ont continué à faire du bénévolat plus de 2 heures par semaine à T3 ont rapporté des niveaux de solitude plus faibles que ceux qui n’ont pas maintenu le bénévolat. 

Les bénévoles ont également montré des améliorations en termes d’engagement dans le réseau social, de stress perçu, de satisfaction de vie et de bien-être psychologique à T2 par rapport au groupe témoin. 

Conclusion : Cette étude met en évidence que le bénévolat social peut être une approche efficace pour réduire la solitude chez les personnes âgées. Cependant, pour maintenir ce bénéfice à long terme, il est essentiel de continuer de participer à des activités de bénévolat régulières. 

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